la Justice Pénale au coeur d un colloque ce 03/07/2014
3 juillet 2014 2024-08-19 17:50la Justice Pénale au coeur d un colloque ce 03/07/2014
La Justice pénale au cœur d’un colloque
Deux jours pour réfléchir au rôle de la justice pénale en France, à son fonctionnement et ses dysfonctionnements, c’est peu, et déjà beaucoup. L’Institut des Droits de l’Homme de Grenoble et l’Institut de Recherche et débat sur la Gouvernance, ont donc organisé sur deux jours, mardi et mercredi, un colloque pour se pencher sur la question. Un colloque de haute volé puisque, parmi les intervenants de renom, on comptait Koffi Affande, juge au tribunal pénal international de La Haye pour l’ex-Yougoslavie et Catalina Marquez, avocate à la Commission Interaméricaine des des Droits de l’Homme à Washington. De nombreux avocats, magistrats ou universitaires rhônalpins étaient aussi présents dans la salle ou à la tribune pour échanger sur ce thème et confronter les ponts de vu. Le colloque s’est terminé hier par une synthèse à l’occasion de laquelle Mmes Frances et Bellina ont invité chacun à dresser un bilan avec quelques lignes directrices ressorties des débats. “Il fait que chacun reprenne sa place dans le procès pénal. Pour les avocats, cela peut être synonyme de repartir au combat en ne se laissant pas bercer par l’institution et l’ordre établi où chacun perd de vue ce qui l’a motivé au départ pour faire ce métier”, a déclaré Me Leblanc. Dans la même ligne, Mme Gouy-Pailler présidente du tribunal correctionnel à Grenoble, a insisté “pour que l’audience reste un espace de liberté de parole et que les magistrats restent ouverts au doute et à la parole.”
Pour sa part, Me Roblichon a martelé comme une nécessité absolue le fait que chaque acteur de la justice pénale se soumettre lui-même à la loi, afin de donner plus de légitimité à l’action et de lisibilité au justiciable. Au final, Me Frances a soumis l’idée que le système Franco-français avait “peut-être besoin de s’ouvrir sur l’extérieur pour se réformer et aller mieux”.